Dans cette nouvelle rubrique "Les conseils de Mademoiselle Maman", je propose d'envoyer vos questions par mail. Vous êtes quelques unes à franchir le pas, je vous remercie de votre interêt. Ce conseil est la réponse à Bigoudi-en-folie, maman d'un petit garçon de 4 mois. Elle demande des conseils pour accepter les pleurs de son bébé. Alors je ne suis ni docteur ni spécialiste. On est d'accord ! Les conseils suivants m'appartiennent et ont marché sur ZOULETTE et moi. Il ne s'agit pas d'une science exacte.
Un bébé, un nouveau-né a besoin de pleurer. C'est son seul moyen de communiquer. Quand il a faim, quand il a la couche sale, quand il est fatigué il pleure. Mais il pleure aussi par manque de confort, par ennui, par besoin de maman, par désaccord, parcequ'il n'aime pas votre tête ce matin ou la musique qui passe à la radio. Bref là où n'importe qui avec la parole peut exprimer son envie, son besoin, sa désapprobation, bébé ne peut pas encore le faire, donc il pleure.
En devenant Maman, on se prépare (ou pas) à ce que notre maison d'ordinaire si calme, si sereine, soit envahie par ce phénomène si mystèrieux, si irrégulier et souvent si incompréhensible : les pleurs de bébé.
De plus il existe plusieurs pleurs : les jérémiades, les plaintes, les cris, les hurlements... Les supportables... Les insupportables... Chaque Maman (et chaque Papa) s'essaie à un nouveau jeu : la patience. L'acceptation des pleurs. Et surtout la compréhension pour (tenter de) diminuer les pleurs de bébé.
Comme pour toutes les autres normes qu'on essaie d'imposer aux jeunes parents (vous savez ce que j'en pense?) il en existe peu pour les larmes de bébé. Certains pleurent beaucoup. Certains pas du tout. Quand les uns ont une raison particulière, d'autres n'en ont aucune.
Et puis les parents ont beau essayer être les meilleurs du monde dans cette patience, cette compréhension, cette acceptation, il y a des jours avec et des jours sans. Des jours où on lache complètement prise. Des jours où tout cela nous semble insupportable. Irréel. Une folie. Des jours où on aimerait aller se cacher seule sur une plage à cocotiers avec un cocktail bien aromatisé (je m'égare pardon...). La sensibilité aux pleurs de bébé est propre à chacun. Selon tellement de critères différents (que je me passerai bien de lister aujourd'hui). Le Lundi on trouve que Bébé est un petit ange si calme, si souriant. Le Mardi on le compare au Diable en couche-culotte. On ne supporte plus ses jérémiades, son mécontentement, rien ne le console. Et on se dit : "Je suis une si mauvaise mère !!!" Mais êtes-vous certains que votre bébé a pleuré plus qu'hier? Ou bien est-ce vous qui êtes plus sensible aujourd'hui (mal dormi? les impôts viennent de tomber? votre belle-mère a annoncé venir passer le week-end chez vous? votre mère a osé une n-ième critique? le voisin est bruyant? le café est trop chaud?... bref les raisons peuvent être nombreuses...)
Je partage donc aujourd'hui mon petit truc à moi (Qui évidemment peut marcher comme ne pas fonctionner. Moi je dis ça je dis rien, je n'aimerai juste pas me faire accuser de tromperie). J'ai toujours été O.R.G.A.N.I.S.E.E. Encore plus depuis l'arrivée de ZOULETTE. Je suis la reine (des quiches) des To Do List. Pour tout. Pour rien. Pour n'importe quoi. La semaine dernière, alors que je perdais vite patience avec mon fils, j'ai remis en cause mon objectivité. Alors j'ai décidé de lister. De tout lister ! Pendant plusieurs jours d'affilée j'ai noté les moindres faits et gestes de ZOULETTE. Heure par heure. Minute par minute. (Chrono en main). De son réveil à son couché. J'ai noté ses moments d'éveil. Ses moments de sommeil. Ses biberons. Ses gazouillis. (Je reviendrais plus tard sur cette analyse là) Mais surtout j'ai noté ses pleurs. Oui minute par minute, chrono en main, j'ai noté les moindres instants où j'entendais un sanglot, une jérémiade, une plainte, ou bien carrément une crise. Et le soir, puis au bout de quelques jours, j'ai analysé. Au début ZAM a du me prendre pour une dingue mais finalement il s'est pris au jeu. Cela m'a aidé à comprendre tout plein de choses. De me rendre compte qu'il ne pleurait pas tant que ça. Qu'il était encore loin des moyennes annoncées par monsieur le internet (mais on s'en fout des moyennes...). Et surtout qu'il y avait toujours un moment précis à ses pleurs. Une excellente manière d'adapter le rythme de sa journée et de trouver de nouvelles solutions.
Cette tecnhique, simple mais qu'il faut appliquer soigneusement, est une aide précieuse. En tout cas pour moi. Parfois, après une journée je disais à ZAM rentrant du travail que la journée avait été dure dure avec un ZOULETTE capricieux. Le cahier indiqué qu'il avait pleuré en tout et pour tout 46 minutes sur la journée entière. Le lendemain je trouvais la journée facile, sereine et n'étais pas un poil fatigué. Il avait pourtant pleurniché pendant 2 heures 13. Comme quoi, bébé pleure c'est un fait, et il faut trouver un moyen, SON MOYEN, de vivre avec...
Si vous essayez cette technique, faites moi connaître votre résultat.
Sinon, quel est votre truc à vous pour accepter les pleurs de bébé ?
Crédits Illustrations : Mademoiselle Maman